Pendant longtemps, l’algorithme a tenu le premier rôle. On en apprenait les codes, on en analysait les signaux, on le nourrissait avec les bons formats, aux bons moments. C’était la clef d’entrée du feed. Et tant qu’on le maîtrisait, on existait. Mais ce temps-là est révolu L’algorithme reste puissant, mais il ne pense plus. Il suit.
Pourtant, les stratégies des marques continuent de danser pour les algorithmes. On appuie sur les mêmes boutons : bon format, bonne heure, bons hashtags. Sauf qu’il n’y a plus de recette magique !
Chaque feed est devenu un filtre ultra-personnalisé. Ce que je vois n’est pas ce que vous voyez. Ce qui performe dans une communauté peut passer totalement inaperçu dans une autre. Il n’y a plus de viralité universelle, seulement des cercles d’intérêts qui s’enflamment à leur manière.
72 % des 16–34 ans en France utilisent les réseaux pour chercher du contenu lié à leurs centres d’intérêt. (GWI, 2024)
On vient explorer ce qui nous parle. Ce qui nous concerne. Ce qui nous représente.
Le scroll reste passif en apparence, mais l’exigence a changé. On ne cherche pas. On veut tomber sur ce qui fait écho. Le bon contenu, ce n’est plus celui qui plaît à tout le monde. C’est celui qui touche les bonnes personnes, au bon moment, dans la bonne communauté.
Et c’est ça que l’algorithme valorise désormais. Pas le consensus, mais la résonance. Prenez l’esthétique “clean girl”. Ce n’est pas une trend. C’est une vision du monde portée par une communauté. Idem pour les vidéos “GRWM” : sous couvert de maquillage, on parle solitude, trauma, ruptures. Le make-up est un prétexte. Ce qui unit, c’est l’émotion partagée !
Le fond dépasse largement le format. Aujourd’hui, ce ne sont pas les marques qui génèrent les conversations. Ce sont les conversations qui redéfinissent les territoires des marques.
Et pourtant, on continue de cibler “les 25-49 ans”. On veut parler à tout le monde. On oublie que “tout le monde” n’existe plus. Les audiences sont devenues des communautés. Des communautés mouvantes, structurées, exigeantes. Et ça ne se cible pas avec un brief. Ça s’observe. Ça se mérite.
Notre point de vue WOO : L’algorithme trie. Mais ce sont les communautés qui font exister ! Ce n’est donc pas (seulement) en analysant les chiffres qu’on comprend le social. C’est en écoutant ceux qui le font. Chez WOO, on ne produit pas du contenu pour l’algorithme. On lit les commentaires. On suit les petits comptes. On suit les signaux faibles. On comprend les usages avant qu’ils ne deviennent des tendances.
L’algorithme n’est pas mort. Il a juste changé de forme. Il vit dans les gens. Dans les groupes. Dans les vibes collectives. Et ce sont eux, maintenant, qui décident ce qui mérite d’être vu !
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